Voyage en Assam 2016
Le voyage en Assam qui s’est déroulé du 10 au 23 avril 2016 a été une occasion de découvrir une région totalement différente de celles que nous proposent nos voyages avec Perspectives Asiennes.
Il nous reste d’abord les images de ce vert apaisant des forêts tropicales qui domine et s’impose. L’envoûtant Brahmapoutre qui nous a donné envie de revenir nous promener le long de ses berges surtout dans le calme d’une fin d’après-midi. Et les plantations de thé d’où s’élèvent des arbres pour les abriter du soleil.
Shillong baptisée l’Ecosse de l’Est pour son hydrométrie et ses collines. Ses nombreuses églises et le musée Don Bosco marquent le passage des prêtres salésiens au XIXème siècle. Les chrétiens au Mégalaya représentent 74% de la population contre 11% pour les Hindous et 4,5% pour les Musulmans.
Le magnifique Parc National de Kaziranga recouvrant 430 km² et abritant le fameux rhinocéros unicorne, des cigognes noires et une variété de cerf, l’élégant barasingha.
Les nombreuses tribus (14 principales) donnent à l’Assam des particularités culturelles remarquables. Nous avons pu assister aux fêtes du nouvel an assamais – Bihu- célébrées par des danses et musiques dans tous les villages que nous traversions. Tradition très ancrée et vivante qui marque aussi la fin des moissons. Musiciens et danseurs sont venus nous donner un spectacle lors de notre séjour dans la plantation de thé de Korangani.
S’ajoutent à ces traditions musicales des plats divers ou ‘tribal food’ que nous avons pu goûter au musée Don Bosco de Shillong, le soir du tremblement de terre de magnitude 6.9. Une expérience dont nous sommes sortis pleins d’admiration pour le personnel qui a su nous guider dans le calme vers l’esplanade extérieure où nous avons attendu une demi-heure une éventuelle réplique qui n’est heureusement pas venue.
La plantation de thé près de Dirbrugarh où nous avons assisté à la récolte des feuilles de thé par des femmes équipées de parapluies posés en équilibre sur leur tête quand elles ne l’utilisaient pas pour s’abriter. Quelle surprise aussi de voir arriver le tracteur pour charger les ballots de thé et peser la récolte de chacune enregistrée sur une carte magnétique, puis les différentes étapes depuis le séchage jusqu’à la mise en sac du thé qui sera ensuite envoyé dans un entrepôt à Guwahati pour macération avant d’être prêt pour la vente.
Nous y avons été hébergés dans une grande maison coloniale, à l’origine la maison du directeur reconvertie en ‘tourist lodge’ et nous avons apprécié l’espace et la véranda où il était particulièrement plaisant de se tenir le soir pour écouter les divers criquets, grillons et autres grenouilles redoublant de concurrence pour agrémenter la nuit de leurs chants divers.
Un état d’urgence de 48 heures avec interdiction de circuler dû à des incidents avec des ‘tribaux’ plus a nord nous a permis d’apprécier ce bel endroit 48 heures de plus !
Nous nous souviendrons aussi du village Bouddhiste de Namphake à une trentaine de kilomètres de la plantation, de son temple kitch, de ses manuscrits anciens datant du XVIème siècle dont on se demande comment ils peuvent se conserver sans autre précaution que d’être emballés dans du tissu. Le village est peuplé d’une ethnie venue de Birmanie au XVIIIème siècle. Ils parlent la langue Phake et l’assamais et pratiquent le bouddhisme Theravada, également pratiqué au Cambodge, Laos, Birmanie et Sri Lanka. Les maisons du village sont toutes construites en bambou et recouvertes de feuilles de palme séchées.
Pour conclure, un séjour riche en découvertes et émotions, qui a vu naître chez certains d’entre nous le désir de revenir.
Jacqueline Fontaine