Accueil Pau – Mai 2015
Le groupe de 10 indiens en provenance de Périgueux, via Bordeaux a débarqué à Pau, samedi soir, sous les derniers vrombissements des bolides de Formule 1 et 2 des années 60. Ils ont été faciles à reconnaître car sortis les derniers du TGV, et nous avons rapidement repéré l’amas de bagages qui se constituait sur le quai en début de la rame. L’homme fort : « Avinash » s’était chargé du transfert des volumineux et pesants colis entre la voiture et le quai. Eux aussi nous ont rapidement reconnus, il n’y avait plus que nous dans la gare ! Nous avons accompagné tout le petit groupe à notre domicile où les familles d’accueil étaient conviées pour faire connaissance de leurs invités pour cette semaine. Rapides discours, collation puis chacun a regagné son foyer.
Le dimanche passé dans la famille a permis de souffler après les deux semaines marathoniennes précédentes. Beaucoup se sont retrouvés autour du château d’Henri IV, certains ont franchi l’enceinte du Grand Prix historique pour voir quelques bolides foncer sur la piste, d’autres sont allés voir les Aigles du Donjon du même nom, d’autres des fermes … beaucoup ont fait la grasse matinée, puis la sieste.
Le Lundi, la météo étant la moins mauvaise des prévisions pour la semaine, nous allons vers Gavarnie pour y voir le cirque et approcher la neige que certains n’avaient jamais vue. La route du départ était peu engageante, un ciel noir, quelques averses, puis en pénétrant dans les montagnes le gris devenait plus clair et finit par se déchirer par endroits. Et la marche commença. De nombreuses pauses pour reprendre le souffle, et tout le monde est arrivé à l’Hôtellerie du Cirque où nous avons pique-niqué dans ce cadre somptueux mais un peu frais. Après le repas, les plus courageux ont fait les 500 mètres complémentaires et optionnels pour aller voir la neige (évidemment certains l’avaient déjà vu au Kashmir et ont économisé ces quelques mètres) ; à ce moment le soleil a enfin daigné apparaître et nous avons pu contempler la beauté du site. Le retour fut plus rapide, l’attrait des boutiques de souvenirs proposant marmottes made in China devait y être pour quelque chose. Les marchands de nougats ont fait quelques affaires également. Nous nous arrêtons à Lourdes sur le chemin du retour. La procession des malades vient de commencer, nous nous dirigeons vers la grotte puis visite rapide d’une basilique avant de finir par la basilique souterraine qui intéressa grandement notre architecte Shriniwas. Nous retournons vers les véhicules en essayant de ne perdre personne dans les boutiques remplies d’objets insolites en Inde. Nous croisons plusieurs Indiens en pèlerinage, nous faisons bien attention de ne pas les embarquer avec les nôtres …
Le mardi direction la Côte Basque, là aussi la météo n’est pas très engageante, nous essuyons quelques bonnes averses sur la route pour arriver sous un ciel gris à Saint-Jean-de-Luz. Nous y rejoignons Francine ravie de retrouver quelques connaissances de son dernier voyage en Inde. Nous passons le port, la maison de l’Infante Marie Thérèse d’Autriche et celle du Roi Louis XIV, longeons la plage (le vent n’est vraiment pas chaud !) retournons dans les rues commerçantes, quelques pauses gourmandes, et repartons vers Socoa pour admirer les falaises. Grand courant d’air frais face au large. Nous fonçons vers notre refuge à Hendaye où nous prenons le pique-nique à l’abri, petite sieste puis départ vers Hondarribia, ville voisine de l’autre côté de la Bidassoa. Nous traversons la ville fortifiée, passons le château de Charles Quint et descendons vers le vieux quartier des pécheurs, exceptionnellement très peu de monde dans les rues (il est 15h, en Espagne et même au Pays Basque on ne se promène pas à cette heure, on déjeune !). Le temps se lève, le soleil nous réchauffe un peu et nous longeons la rive de la Bidassoa avant de repasser sur l’autre rive, en France vers la Plage d’Hendaye, peu fréquentée mais qui s’anime progressivement avec les écoles de surf. Nous rentrons sur Pau en fin d’après midi.
Mercredi, nous visitons le village d’Arette qui fut rendu célèbre en 1967 par le tremblement de terre très destructeur qui le frappa. Nous sommes attendus au musée local qui expose également une évocation importante de la spéléologie (gouffre de la Pierre Saint Martin, salle de la Verna …). Nous visitons le village avec les remarques éclairées de Mr Pierre, érudit local. Nous apprenons qu’il y a eu jusqu’à 40 moulins le long de la petite rivière qui traverse le village, nous voyons les maisons nouvelles données par l’Etat lors du tremblement de terre, et les autres maisons qui avaient résisté ou celles qui ont été reconstruites. Nous faisons aussi une visite détaillée de l’église et de ses vitraux modernes. Nous allons prendre le repas préparé par des jeunes du village chez Madeleine et Georges, ce dernier est enchanté de faire visiter à des hôtes venus de si loin le moulin qu’il a restauré. Au retour quelques incorruptibles font une escale à la chocolaterie Lindt d’Oloron (hors programme) pour y faire quelques provisions de bouche.
La matinée du jeudi est laissée libre à la demande générale afin d’aller faire du « shopping » dans la limite des 30 kgs de franchise des compagnies aériennes. L’après-midi a été réservée pour aller faire les achats nécessaires à la préparation du repas et de la salle. Les familles d’accueil, ont été accueillies pour participer au repas Indien, simple, copieux et très apprécié, quelques breuvages béarnais ont complété les spécialités exotiques. Puis vint le spectacle certainement rôdé depuis la formation du groupe il y a trois semaines. Le climat étant enfin devenu raisonnable, la séance s’est déroulée dans le jardin qui offrait plus d’espace que la salle. Après Kathak et ballet Bollywoodien, des danses de groupe mêlant les invités et leurs hôtes se sont poursuivies au son de la musique indienne qui a égayée le quartier.
Le vendredi matin, tout le monde est à la gare suffisamment tôt pour permettre des au-revoir non précipités, les valises surchargées circulent dans le souterrain et arrivent sur l’autre quai. Pour terminer le TGV arrive, les hommes forts chargent l’ensemble des bagages et le train part à l’heure vers Paris où les voyageurs seront dirigés vers de multiples directions selon leurs plannings.
La majorité des familles d’accueil, nouvelles pour la plupart, se sont dites enchantées par cet échange et espèrent en renouveler l’expérience. Des invitations multiples pour visiter leurs différentes régions verront certainement leurs réalisations dans les mois ou années qui viennent.
Jean-Paul DULAU
Galerie
(cliquer sur les photos pour agrandir)